Quel exercice pour demain?

S'il y a une branche de l'économie française qui est malade, c'est bien la santé.

Les hôpitaux sont en crise, les infirmiers crient au secours les médecins voient arriver le remplacement du paiement à l'acte par un système forfaitaire, les chirurgiens dentistes sont mis à mal. C'est toute la chaîne de la médecine qui souffre et pourtant nous avons un des meilleurs systèmes de santé au monde et une solidarité sociale inégalée. La solution n'est certainement pas simple mais la politique générale court vers un regroupement des praticiens et une gestion étatique de nos professions. Les laboratoires d'analyses ont ouvert le bal et la volonté de créer des maisons de santé à tour de bras est officielle.

Faut-il tenter de camper sur des positions intenables comme une guerre de tranchées ou vaudrait-il mieux revoir les fondamentaux de notre profession ? Les immenses progrès de ces dernières années impliquent de ne plus exercer comme il y a vingt ou trente ans. La ''couronne'' doit-elle rester le gold standard de notre quotidien ?

Je ne le sais pas .

Mais ce que je sais en revanche et que je défendrai toujours, c'est que notre priorité doit rester la santé des patients et la qualité des soins et dans leur sillage le plaisir et la satisfaction du travail passionnant qui nous occupe.

Or si l'on veut que notre champ opératoire reste aussi vaste et varié il n'est pas possible de faire l'impasse sur la formation continue.

Le Cercle d'Études Dentaires de la Côte d'Azur est la plus ancienne institution de la région et a traversé depuis plus de soixante ans toutes les crises parce qu'il a gardé pour principe la diversité des conférences au cours desquelles les praticiens les plus expérimentés soumettent à leurs confrères le fruit de leurs acquis dans un esprit amical et convivial, malgré un respect constant de l'excellence.

Cette année, le cercle innove avec une présidence tournante chaque mois, il reste ouvert à tous et la modicité de la cotisation le rend très attractif et il reste gratuit pour les étudiants.

Longue vie au CERCLE

Olivier Comte